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Nobody & The speaking stones
22 octobre 2007

Aiwaves Festival'07 Report

Airwaves Festival’07 : 17>21 octobre – Reykjavik / Islande

Aiwaves_07_album

J’aurai voulu vous tenir au courant quotidiennement de ce qu’il se tramait dans ce festival que je n’aurai pas pu. A peine la nuit Reykjavikoise s’éteint que le petit matin se pointe avec son lot de programmation pour la journée, ce qui laisse à peine le temps de sauter dans une douche à 38°C, manger un bon ptit dej’ qui puisse nous tenir jusqu’au plus tard possible (non pas qu’il soit difficile techniquement de se restaurer dans cette capitale, juste que les prix sont exorbitants). De plus j’ai jamais prétendu être chroniqueuse, mais je sais que mon texte est entre de bonnes et non-prétencieuses mains (merci les gars !) en espérant que cela vous plaise ;-)

 

Resituons rapidement : L’Islande fait partie de l’Espace Economique Européen et non de la Communauté Européenne, ancienne colonie danoise indépendante depuis 1944 (oui vous pouvez chantonner « Declare independance » de Björk, c’est le moment), langue parlée l’islandais, sorte de « krüt ta früt » scandinave version médiéval, et enfin : 300 000 habitants dont la moitié dans la capitale : Reykjavik. Superficie de ce bout de terre : ¼ de la France. Pas la peine de vous retracer le CV artistique de ce lieu magique, terre de feu et de glace, ciel de nuages, étoiles et autres aurores boréales.

 

Depuis 10 ans bientôt l’équipe de Mr Destiny se fait une joie d’organiser un des festivals des plus extraordinaires à mes yeux (certes, je les ai largement pas tous fait !) : 5 jours de programmation, 8 lieux officiels avec 8 groupes par soir en moyenne, une affiche riche en découvertes croustillantes et confirmations impeccables. J’étais en effet bien curieuse de voir comment tout ça pouvait se goupiller : la durée, les enchaînements, la variété, la foule etc…

 

Et bien dès le mercredi soir j’ai pris ma claque : nous sommes dans une espèce de « Fête de la Musique » qui dure 5 jours (faut tenir le rythme !) version organisation scandinave c'est-à-dire que le festival OFF ne se tient pas seulement dans tous les petits bars islandais (il y en a autant qu’en Espagne et Reykjavik ne laisse pas sa part à Barcelone pour avoir ses rues blindées à 4h du mat les nuits de vendredi et samedi). Airwaves c’est des concerts PARTOUT et tout le temps : le magasin de chaussures, les librairies, le magasin de fringues, de légumes, les salles municipales, les églises, dès qu’il y a plus de 4m² et une prise électrique en fait ! Bref partout, résolument.

 

Cette prog OFF indépendante permet aux fans de se régaler parfois presque dix fois du même artiste dans des conditions toujours différentes et originales, ce qui est fort appréciable pour « évaluer » à sa juste valeur la performance d’un artiste. A noter aussi que énormément de personnes se sont retrouvées sans pass (festival sold out deux mois auparavant), mais grâce au OFF les mécontentements ont été largement estompés. Message subliminal inside : même si vous n’avez pas de place l’an prochain, viendez-y quand-même !!

 

Niveau comparaison on pourrait aussi prendre les Transmusicales ou Bourges. Ce festival est aussi pas mal tourné vers la promotion de la musique et des artistes islandais : showcases, expos photos, art contemporain lié à la musique, « speed dating » professionnel, interview-battle et autres moments originaux redonnant un coup de funk au « marchés pros ». Tout le monde est dans la rue, se ballade, prends du café (seul breuvage accessible en terme financier et vital vu les conditions physiques : peu de luminosité et froid), quand je dis tout le monde c’est les festivaliers, locaux et internationaux, les familles reykjavikoises, les petits groupes nationaux, les petits groupes internationaux, les big stars heureuses de pouvoir être tranquilles, les médias divers et variés… Bref un joyeux mélange qui offre l’ocasion de se rapprocher et réellement d’échanger et communiquer.

 

Et niveau programmation alors ?! Le mieux serait d’aller sur le site de Airwaves, voir le Myspace afin de découvrir un peu tout ça. Mais vite fait en tête d’affiche j’ai pu me régaler de Buck 65 un peu fatigué ou tracassé mais égal à lui-même et répondant aux attentes de son public, toujours dansant et grimaçant et jouant de son flow et de sa voix, forcément j’ai raté Gusgus et Mum qui parait-il étaient tout simplement monstrueux. Gusgus ont proposé un show d’une envergure particulière ce qui a enchanté les festivaliers impatients de les découvrir « à domicile » et de parole de locaux, un show original et de grande qualité prouvant leur envergure artistique et scénique. Pour Mum j’ai pas eu trop de retour car des émotions pareilles, ça se transmet difficilement manifestement…

Pour le samedi nous avions droit à choisir entre !!!, Bloc Party ou Chromeo, j’ai raté les Bloc Party mais me suis délectée sur !!! qui sont absolument hallucinants, moi qui croyais que c’était un groupe pop de jouvenceaux hahaha, j’étais servie : 8 new-yorkais dont une chanteuse black, deux batteries mais si ils peuvent être à 3 dessus c’est mieux, une ligne de basse complètement funky, bref du gros et du bon show avec un chanteur charismatique aux faux-semblants de Pierre Richard et au déhanché complètement improbable, ayant comme particularité de monter et circuler absolument n’importe ou. Chromeo où deux canadiens à la dégaine de masta-rappeur-blingbling mixant des vieux sons 80’s à la sauce actuelle, comparé à tout ce que j’ai pu voir émerger depuis l’hiver dernier dans cette mouvance rétro, ben là c’est les seuls que je trouve vraiment intéressants, quant à leur show… C’est à découvrir et attention aux courbatures : entre rires et dancefloor, on en sort repu !

 

Je ne peux pas oublier de vous conter la fameuse « Blue Lagoon party » en partenariat cette année avec les Eurockéennes : une table de mix, des DJ, un public en maillot dans de l’eau turquoise à 40°C… Voila, là encore les mots ne peuvent se soustraire aux images et surtout aux vidéos !! Bref le trip le plus complet et ce en plein début d’après-midi du samedi, ce qui pousse à se remettre dans le bain (haha) après déjà 3 jours de folies !

 

Je voudrai aussi mettre en lumière le mythique label des Sigur Ros : 12Tonar. Ils ont une petite boutique sur deux étages ou le deal est simple : « Bonjour, bienvenu, prends un CD pendant qu’on te fait un café et pose-toi dans un canapé pour découvrir l’album choisi »… Et que ce soit en période creuse ou en période orgiaque, l’accueil reste toujours le même, et l’expresso reste toujours aussi savoureux. Pour le festival, 12Tonar n’a pas hésité à se faire sa petite programmation avec entre autres : Gavin Portland, Khonor, Plants&Animals, Singapore Sling, Annuals et les faaaabuleux Reykjavik! qui sont ma foi toujours aussi fous et toujours formidables à voir sur grande scène ou sur un pallier de boutique comme c’était le cas ici.

 

Enfin, hormis Reykjavik! [Gavin Portland, I Adapt, Singapore Sling, Audio Improvement, FM Belfast, Benny Crespo’s Gang ou encore les jeunes et fougueux <3 Svanhvi!] je dois vous citer LE groupe qui à fait couler de l’encre, agité les ondes, les flashs et autres octets : BLOODGROUP. A priori si vous n’en avez déjà pas entendu parler, ça devrait pas tarder ! J’ai eu l’occasion de les voir moult fois sur grande, petite et scène aléatoire, ce qui ressort c’est évidemment leur énergie impressionnante, leurs sons tous droit défryzzé des années 80, une chanteuse avec un pêche que seule une mythique islandaise pourrait lui envier, un chanteur des îles Féroé tambourinant sur ses claviers et autre boîte à « zing ploum »… Globalement si vous voulez vous la péter c’est ce nom là qu’il faut sortir cet hiver !

 

Reykjavik est donc « une capitale internationale à taille humaine », donc son festival de musique qu’est Airwaves ne peut offrir qu’une touche totalement originale. Et si pouvez garder 24 à 48h pour aller voir les plages de sable noir au sud, les geysers et autres chutes d’eau, profiter des sources d’eau chaude, aller marcher sur une langue glacière, ben forcément votre trip est tout simplement incroyable. Concrètement : bossez à donfe cette année pour vous payer ce moment unique dans votre vie, voilà c’que j’en dis moi ! ;-)

 

Mafalda

 

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